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Le ministère arménien de la santé invite les malades du Sida à tester l'arménicum

Avant même d'avoir reçu l'avis de la communauté scientifique internationale sur l'efficacité de l'arménicum, ce remède censé neutraliser le virus du Sida dont des chercheurs arméniens annonçaient la découverte le mois dernier, le ministre arménien de la santé a appelé tous les patients qui souhaitent participer aux tests cliniques à suivre un traitement en Arménie.

Lors d'une conférence de presse mardi à Erévan, le ministre arménien Haïg Nigoghossian a ainsi invité les séropositifs et malades du Sida désireux de faire soigner en Arménie de prendre contact avec le Centre républicain pour le contrôle et la prévention du Sida, le traitement étant ouvert aux patients qui n'ont pas la citoyenneté arménienne; pour ces derniers, il a été recommandé de contacter les "centres anti-sida de leurs pays", qui se chargeront de déposer des demandes en ce sens au ministère arménien des affaires étrangères, via les ambassades arméniennes à l'étranger. On ne dit pas si les patients devront payer pour ce traitement. Le ministère a ajouté que la société qui produit le remède serait directement impliquée dans le processus d'évaluation des essais cliniques, avec le Centre arménien de prévention et de contrôle du Sida. Le ministère arménien de la santé ne s'occuperait que de l'aspect médical de cette campagne, en faisant part régulièrement de l'avancée des recherches.

Cet appel peut paraître quelque peu prématuré, alors que l'arménicum n'a pas encore fait l'objet d'un seul article dans la presse spécialisée, du moins hors du monde anciennement soviétique. A l'échelle de la CEI, la découverte arménienne paraît susciter certains espoirs, même si le scepticisme est de règle. En témoigne la réaction mitigée du chef du centre de traitement des malades du Sida de l'hôpital de Zaporojie, en Ukraine, qui se félicite de toute avancée dans la lutte contre la maladie, dont 45 000 personnes au moins sont atteintes en Ukraine, mais doute de son efficacité réelle. Les patients traités dans son département sont encore plus sceptiques et ne veulent pas servir de "cobaye"; aucun des 18 patients qui y sont soignés ne s'est déclaré prêt à échanger le traitement -trithérapie- actuel qui a fait ses preuves, contre le remède arménien dont on ne connaît pas les éventuels effets secondaires. Les informations dont on dispose à ce jour ne permettent d'ailleurs pas même d'établir si l'arménicum est une nouvelle combinaison de médicaments déjà existants ou un remède radicalement nouveau.

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